Angels, le premier nanosatellite français, peut traquer des animaux ou objets toujours plus petits

Il pèse un peu plus de 26 kg quand ses grands frères sont dix fois plus lourds et encombrants. Et pourtant, comme eux, Angels est un petit bijou de technologie spatiale. Et surtout un concentré. En orbite à 500 km autour de la Terre depuis le mois de décembre, il est le premier nanosatellite made in France à être mis en service.

Après une batterie de tests, celui qui fait office de prototype vient d’être mis en service. Cette grosse boîte à chaussures va pouvoir améliorer notamment la connexion des balises Argos, et des objets connectés en général, aux stations terrestres grâce à un instrument embarqué.

Depuis quarante ans, le CNES et sa filiale CLS, localisent et collectent des données grâce aux fameuses balises et à plusieurs satellites. « Avec Angels, nous allons pouvoir développer de nouvelles balises, plus petites, pour pouvoir suivre plus d’espèces. Aujourd’hui, nous suivons 8.000 animaux, nous espérons doubler ce chiffre d’ici cinq ans. Ce nanosatellite est plus performant, il écoute mieux et est en capacité d’entendre de plus petites balises qui elles auront des batteries qui durent plus longtemps », explique Yann Bernard, directeur des applications environnement et climat à CLS.

Le signal des balises au sol peut atteindre Angels avec une puissance d’émission de 100 milliwatts, soit cinq fois moins que ce qui est nécessaire aujourd’hui. Mais au-delà du suivi des animaux, tout l’enjeu pour CLS est aussi de pouvoir traquer les sources de pollution, notamment maritimes. Que ce soit par la pose de balises miniatures sur les filets de pêche perdus en mer ou au sein de nappes d’hydrocarbures.

D’ici trois ans, le prototype Angels sera rejoint par une flotte de 25 autres nano-satellites, du même gabarit, fabriqués à Toulouse par la société Héméria. Ils feront tous partis de la constellation Kinéis, spécialisée dans l’information de localisation en temps réel et l’Internet des objets (IoT), du conteneur au randonneur.

« Ces nano-satellites sont moins chers à faire et moins chers à lancer. Avec la miniaturisation, on optimise tout ce qu’on peut, on va à l’essentiel, tout en restant performant pour suivre tout type d’objets partout sur la planète », assure Alexandre Tisserant, le patron de Kinéis.

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