Le plus grand salon tech de la planète s’apprête à ouvrir en virtuel

Le CES qui se tient chaque année début janvier à Las Vegas est contraint par le Covid de passer au 100% virtuel. Ce qui ne séduit guère les exposants, notamment les start-up qui seront moins nombreuses à y participer.
La grand-messe annuelle de la tech grand public, qui se tient habituellement à Las Vegas, espère rester un lieu de rencontres majeur entre innovateurs et investisseurs, même si elle aura intégralement lieu à distance du fait de la pandémie de nouveau coronavirus.

L’édition 2021 du Consumer Electronics Show (CES) accueillera moins d’exposants que les éditions précédentes et sera dominée par le Covid-19: les innovations liées aux technologies dans la nouvelle organisation du travail, des services de santé et de l’éducation sont particulièrement attendues.

Mais le salon, qui se tient du 11 au 14 janvier, se fera sans les lancements de produits sur grand écran, sans les rencontres fortuites avec les créateurs et sans les interactions avec les robots qui ont attiré des milliers de participants et visiteurs ces dernières années.

« Nous avons été contraints de nous adapter », explique Gary Shapiro, président de la Consumer Technology Association, qui organise le salon, assurant que le format virtuel « va illustrer comment l’innovation (technologique) ouvre la voie à des lendemains meilleurs ».
Il y aura les traditionnelles présentations de nouveaux gadgets – quelque 1.700 exposants s’étaient déjà enregistrés fin décembre, contre 4.000 pour l’édition 2020 – les interventions de figures de la tech et des tables rondes sur des thématiques autour de l’influence des technologies dans la vie quotidienne.

Certains événements seront diffusés en direct, y compris pour le grand public, et des présentateurs orienteront, en temps réel, les participants vers les événements. Le plus important, c’est que les échanges puissent avoir lieu, souligne Jean Foster, vice-présidente de la Consumer Technology Association: « donc nous avons vraiment conçu l’événement en faisant en sorte que les gens puissent interagir entre eux ».

Malgré ces efforts, le format virtuel a découragé plus d’un participant, avancent des analystes. Bob O’Donnell, du cabinet Technalysis Research, fait remarquer que les entreprises et startups cherchant à générer du « buzz » vont préférer tenir leur propre événement virtuel pour éviter d’être noyées dans la foultitude de présentations en ligne du CES.

Mais le salon a une carte importante à jouer en tant que vitrine des technologies rendues ultra populaires par la pandémie. « Les gens sont en train d’utiliser les technologies dans des proportions qu’ils n’imaginaient pas, pour trouver de nouveaux moyens de vivre au quotidien », développe l’expert.

La crise sanitaire a braqué les projecteurs sur les innovations technologiques en matière de santé, entraînant une adoption généralisée de la télémédecine: les consultations médicales à distance, via des applications spécifiques ou par vidéoconférence, ont explosé car de nombreuses personnes sont réticentes ou ne peuvent se rendre physiquement chez le docteur. Elle a aussi donné de l’importance aux outils technologiques pour l’apprentissage à distance, de nombreuses écoles n’ayant toujours pas repris les cours en présentiel.

Le streaming vidéo et les jeux vidéo se sont imposés dans le quotidien d’un plus grand nombre de personnes parce que les ménages sont contraints de rester à la maison du fait des restrictions de déplacements et des fermetures d’établissement culturels. L’intérêt pour les équipements de gym, comme les vélos d’appartement, et les appareils ménagers dernier cri a fortement augmenté.

Si les géants de la Silicon Valley en ont été les grands vainqueurs, des opportunités se sont aussi multipliées pour les jeunes pousses, qui peuvent désormais laisser court à leurs innovations.

« Nous avons observé une évolution plus que rapide que par le passé dans le (développement des) produits », affirme Robin Murdoch. « Le CES démontre le fait que les technologies sont désormais la base de toutes les industries ».
Notamment le secteur de la santé, où les besoins sont exacerbés.

« Les seniors sont de plus en plus isolés (…) en raison de la distanciation physique imposée par la pandémie », dit Arthur Jue, dont la startup, LiveFreely, va dévoiler une application d’assistants personnels pour les objets Fitbit dans le but de permettre aux familles de rester en contact avec les personnes âgées.
Humetrix, une société de technologies de santé, va dévoiler, elle, des logiciels permettant de gérer notamment les dossiers médicaux de patients, une réponse à la multiplication de consultations hors du cadre du médecin traitant.

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