Colliers, gamelles, tapis de cage, échographes connectés, applications « santé » : de nouveaux outils apparaissent, porteurs d’avancées mais appelant aussi à des points de vigilance pour un usage vertueux.
En 2020, chaque foyer français possèdera 30 objets connectés. En santé animale, notre confrère Thierry Poitte, fondateur du réseau CAPdouleur, a présenté l’intérêt de tels dispositifs dans le suivi de la douleur à l’occasion du congrès de l’Afvac, en novembre dernier. Par exemple, le collier d’activité permet d’évaluer la composante comportementale de la douleur arthrosique qui ne présente souvent pas de corrélation entre son intensité et les images radiographiques. En effet, les douleurs chroniques ont des répercussions sur le comportement de l’animal, et le collier permet d’en juger. L’application Dolodog offre par ailleurs une évaluation des différentes composantes de la douleur arthrosique, permettant de proposer un traitement adapté personnalisé. D’autres colliers sont capables de mesurer les paramètres physiologiques (température, fréquences cardiaque et respiratoire, activité physique). L’utilisation des objets connectés chez l’animal dans un but médical soulève des questions, à commencer par l’entité qui doit les vendre et le traitement des données. Une analyse directe par le vétérinaire permet l’interprétation et la valorisation des informations pour redonner un côté humain à ces technologies, souligne le conférencier. Quoi qu’il en soit, l’interaction entre le vétérinaire et le fabricant est nécessaire pour valider une médecine individualisée préventive, prédictive, personnalisée et participative. Alors le cercle vertueux entre le fabricant, le vétérinaire et le propriétaire trouvera sa légitimité dans l’utilisation des données.Source : conférence de Thierry Poitte, congrès de l’Afvac 2016, réalisée en partenariat avec La Compagnie des Vétérinaires
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