Pendant un an, l’Institut français du cheval et de l’équitation va filmer les chevaux de l’Ecole nationale d’équitation à Saumur. Le but ? Récolter des données et les analyser pour améliorer les conditions de vie de ces animaux. #IlsOntLaSolution
Pour mieux protéger les chevaux, faut-il les surveiller davantage ? C’est en tout cas la solution retenue par l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE), qui teste un dispositif de surveillance vidéo au sein de l’École nationale d’équitation – Cadre Noir, à Saumur. Une trentaine de petits boîtiers ont été disposés dans les écuries pour filmer 24h/24 les équidés de l’école. Une solution qui vient en complément et non pas en remplacement des préparateurs et des soigneurs qui veillent eux aussi sur les chevaux.
Une surveillance compliquée sans caméra
Léa Lansade, chercheuse en éthologie (la science qui étudie les animaux dans leur habitat), à l’IFCE explique la démarche : “Sans caméra, c’est un peu plus compliqué parce que cela nécessite des personnes qui doivent passer devant les box à intervalles réguliers. Donc ça demande beaucoup de main d’oeuvre et surtout c’est difficile de le faire la nuit parce qu’on ne voit pas. Donc l’intérêt de ces caméras, c’est que l’on voit la nuit et cela nous permet vraiment de voir l’activité du cheval sur 24h.”
Coho – le nom de ces petits boîtiers – a été développé par une entreprise grenobloise et va servir aux chercheurs de l’IFCE à conduire leur étude sur un an. Grâce à ce projet de recherche, les données et les analyses récoltées pourront approfondir les connaissances actuelles sur les chevaux et améliorer les conditions de vie des équidés.
Car l’avantage principal de ces caméras est de pouvoir observer le cheval à n’importe quelle heure et sur n’importe quelle durée. Ainsi des observations longues pourront être utiles pour renseigner sur le bien-être de l’animal : “Le cheval passe entre 12h et 18h par jour à manger, donc c’est vraiment une activité principale pour lui, développe Alice Ruet, ingénieure en bien-être animal à l’IFCE. L’utilisation de caméras est donc vraiment très intéressante pour la mise en place de cette amélioration. On va pouvoir observer le cheval pendant 24h et ce, à des moments où on ne sera pas forcément dans les écuries et où on pourra s’assurer que le cheval mange bien comme il devrait manger dans son état naturel.”
Et puisque bien-être rime souvent avec performance, cette solution sert aussi à améliorer les prouesses réalisées par les chevaux dans le cadre de leurs entraînements et compétitions.
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