La société dont le siège social est basé à Mougins (Alpes-Maritimes) a fait entrer, cet été dans son capital, le fonds InfraVia qui a racheté la participation du fonds d’investissement Platina. Ce nouveau partenariat vise à accompagner la spectaculaire croissance de cette jeune structure qui souhaite attirer 10 % des cliniques et cabinets vétérinaires de ville dans son giron.
C’est un petit événement dans l’économie, très florissante, du soin animalier. La société de capital-investissement indépendante InfraVia Capital Partners accompagne, depuis le 4 juillet 2022, Univet (environ 50 M€ de CA), une SAS basée dans les Alpes-Maritimes qui regroupe des cliniques et des cabinets vétérinaires en France. Ce nouvel actionnaire, revendiquant avoir investi dans plus de 40 entreprises et levé dix milliards d’euros depuis 2008, remplace le fonds d’investissement Platina Equity Solutions jusqu’à présent engagé dans l’aventure créée en 2017 à Mougins (Alpes-Maritimes). « Il s’agit d’une excellente nouvelle. Ce fonds est très puissant. On est sur un investissement de longue durée. Le but c’est de faire un champion en ayant 10 % du marché dans les années à venir, soit 400 cliniques dans les trois ou quatre ans à venir », se félicite, Christophe Navarro, le président d’Univet.
150 cliniques à la fin de l’année
L’entrant n’a évidemment pas choisi par simple philanthropie animalière, ce partenaire. Il s’appuie d’abord sur un secteur résilient, en pleine santé, où les particuliers n’hésitent désormais plus à sortir le carnet de chèques afin de soigner leur animal de compagnie tel un humain « avec des IRM, des scanners et des opérations invasives qu’on ne pratiquait pas il y a quinze ans ». InfraVia s’implante surtout dans une entreprise azuréenne, elle-même très en forme. Elle comptera, à la fin de l’année 150 cliniques et cabinets (dont huit en Belgique) avec environ 600 salariés ainsi que 120 libéraux, contre 70 structures en 2021 et 21 en 2018.
Mutualiser les moyens et s’alléger des taches administratives
Une croissance spectaculaire qui s’explique, sans doute, par la volonté des praticiens vétérinaires, souvent isolés, de s’alléger, par exemple, des tâches non administratives, de mutualiser les moyens et donc d’optimiser les coûts au sein d’une structure commune. Ils peuvent aussi se former aux derniers progrès d’une science toujours plus pointue mais, également, faire face à la pénurie de ressources humaines, indique en substance le responsable. « Les déserts médicaux vétérinaires, cela existe aussi, constate-t-il. Il manque sur le marché environ 1 500 professionnels. » En rejoignant le réseau, les meilleurs amis de nos chiens et chats peuvent ainsi s’appuyer sur une organisation à taille XXL tout en choisissant d’être salariés ou de rester libéraux.
Avec ce soutien massif (au montant non communiqué), Univet souhaite s’installer définitivement dans les esprits comme « l’endroit où il faut aller pour les propriétaires d’animaux » argumente le patron. L’ambition se concentre en France tout en regardant par-delà les frontières. La société veut en effet développer sa filiale belge et, très vite, » s’implanter dans quelques autres pays ».
Source : https://www.lejournaldesentreprises.com/region-sud/article/univet-veut-devenir-le-reseau-veterinaire-leader-en-france-2044695