Une plateforme internationale de formation des vétérinaires devrait voir le jour au château de Pixérécourt à Malzéville en Meurthe-et-Moselle, d’ici un an et demi. Ce projet de 20 millions d’euros a été présenté ce samedi, il sera innovant avec des méthodes d’apprentissage numérique de pointe
Une première mondiale. Dans un peu moins de deux ans un centre international de formation et de recherche de soins vétérinaires devrait être fonctionnel à Pixérécourt, près de Nancy en Meurthe-et-Moselle. Le centre ambitionne d’accueillir entre 1.000 et 3.000 personnes par an et proposera une formation essentiellement basée sur le numérique et les nouvelles technologies.
Le château de Pixérécourt sera rénové et accueillera l’antenne formation du centre. Sera également construit un pôle de « recherche et développement » de 1.000 m² consacré aux nouvelles techniques d’imagerie et de chirurgie vétérinaire avec un espace consacré aux chevaux. Des procédés de pointe comme la chirurgie mini-invasive seront par exemple utilisés dans cette clinique.
Une double casquette, formation et recherche, sur laquelle mise énormément celui qui porte le projet, le professeur Nguyen Tran directeur de l’école de chirurgie de Nancy : « Pour le monde vétérinaire, ce sera une première mondiale en termes de puissance numérique, technique et technologique à la fois pour l’enseignement et pour la recherche et le développement. »
Du côté de la formation, l’accent est mis sur le virtuel. Concrètement, ces techniques d’enseignement permettront aux apprentis vétérinaires de s’exercer sur des simulateurs. « L’objectif est de s’entraîner, de performer pour des actes difficiles non plus sur l’animal mais pour la première fois sur un modèle. C’est extraordinaire pour le bien-être animal » assure Jean-François Rousselot docteur vétérinaire, président de l’association des vétérinaires pour animaux de compagnie.
Il va y avoir des besoins de formation énormes
Pour Jérôme Maire, docteur vétérinaire à Nancy c’est la formation des vétérinaires qui va en profiter : « Il y avait un défaut de formation pratique pour les vétérinaires notamment dans la chirurgie. Ce centre va pouvoir apporter un outil de formation pour tous les vétérinaires parce que la technologie a envahi le monde de la pratique médicale et chirurgicale vétérinaire, il va y avoir des besoins de formation énormes pour maîtriser tous ces outils. »
Un projet de 20 millions d’euros pour lequel le professeur Tran assure avoir le soutien de la région même si le financement venant du privé devrait être majoritaire.
Pixérécourt futur grand centre vétérinaire international ? C’est en tout cas le visage que souhaite lui donner les acteurs du projet. « C’est un projet international, argumente le professeur Tran, il faut qu’on puisse s’appuyer sur toutes les ressources internationales en termes de formation. Mais aussi avoir le soutien des industriels, ils sont très soucieux de collaborer avec nous lors des prochains mois. » De nombreux scientifiques, chercheurs et vétérinaires internationaux étaient en tout cas présents lors de la présentation officielle ce samedi.
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