Les distributeurs de croquettes en mode 2.0 : nos chats se connectent à l’heure du repas – Les Numériques

Les distributeurs connectés pour chats se multiplient et attirent un public accro aux nouvelles technologies qui n’en reste pas moins soucieux de la bonne santé de leurs fidèles compagnons.

Ils suscitent beaucoup de curiosité et, parfois même, des ronrons de plaisir auprès de ceux qui les ont déjà adoptés. Mais ils sont encore méconnus du public. Les distributeurs connectés de nourriture pour animaux, et plus spécifiquement pour chats, pointent cependant de plus en plus leur truffe. Les Numériques a déjà testé SureFeed de la marque britannique SurePetcare, et compte le faire avec d’autres modèles dès que possible. En attendant, faisons le point afin de mieux cerner les contours de ce nouveau marché.

Vous le savez sans doute, vous qui lisez cet article et possédez certainement un chat : votre matou a besoin de manger plusieurs fois par jour. Et si par commodité vous avez déjà essayé de caler ses repas sur les vôtres, c’est sans doute en vain : votre animal de compagnie viendra quand même vous réclamer à manger au milieu de la journée. « Dans la nature, le chat est un chasseur, il va manger des petites portions de nourriture tout au long de la journée et possède un sentiment d’urgence à la nourriture », explique Julie Leleu, PDG de la firme Castpad qui a conçu un distributeur d’aliments pour matous. Solution pour faire face à l’appétit récurrent du félin : remplir très largement sa gamelle de croquettes le matin. Alternative : un classique distributeur de nourriture façon mangeoire, à l’image du modèle Ferplast vendu une quinzaine d’euros.

Pratique, déculpabilisant pour le maître ou la maîtresse, mais avec le risque que l’animal se bâfre. « Ce type de distributeur se destine davantage aux personnes qui ont plusieurs bêtes. Mais un chat dominant va manger la nourriture du chat dominé. Le dominant va être en surpoids, le dominé en sous-alimentation », note Audrey Lachaud, porte-parole de SurePetCare qui depuis 2012 fabrique des distributeurs de nourriture pour chiens et chats.

De cette problématique est ressorti qu’assouvir les besoins naturels de son compagnon à quatre pattes avec des portions régulières répondra davantage à sa nature et à sa bonne santé. Certains distributeurs se programment manuellement et remplissent ce rôle. Ils permettent en outre de gérer le volume global de nourriture ingérée par l’animal (80 % des chats seraient en surpoids). C’est par exemple le cas de Eatwell de la firme PetSafe.

Vendu près de 60 €, l’appareil qui fonctionne sur piles permet à l’aide de sa minuterie intégrée de programmer jusqu’à 5 repas avec des doses jusqu’à 236 ml de nourriture sèche. Pratique si l’on possède un seul animal. Mais contraignant si l’on en a plusieurs, ou si l’animal est à l’extérieur : tous les matous du quartier peuvent se servir au passage !

Sur le même principe existent également des distributeurs connectés de « base ». C’est le cas du modèle PetNet SmartFeeder (120 €, environ). L’appareil d’origine américaine qui fonctionne sur batterie se programme cette fois à l’aide d’une application. Il distribue lorsque désiré des doses de nourriture sèche plus ou moins importantes. Il peut aussi se commander à distance, il suffit de déclencher lorsqu’on le souhaite la distribution d’une poignée de croquettes ou d’une friandise.

Pour aller plus loin, certains ont imaginé des distributeurs plus perfectionnés encore. Avec un truc en plus : identifier l’animal qui va se présenter à eux. Leur secret ? La puce électronique du chat — s’il en possède une — lui permet d’être reconnu à l’aide d’un détecteur intégré. À défaut, une puce sous forme de médaillon à accrocher à un collier est fournie.

C’est le cas de SureFeed de SurePet Care, ou encore de Catspad. « Ce type d’appareil permet de réguler le comportement du chat, de le maintenir en bonne santé, et de programmer des petites portions tout au long de la journée. Cela permet aussi de distinguer le régime alimentaire de différents animaux », précise Julie Leleu, PDG de Catspad dont le distributeur de nourriture (et d’eau) a été lancé il y a 18 mois. L’appareil qui est vendu assez cher (389 € sur le site de la société), offre une autonomie en nourriture et en eau (filtrée) d’un mois environ. Idéal en cas de confinement !

« Un distributeur avec détection de l’animal permet en outre de détecter les problèmes de son petit compagnon qui peuvent se manifester sur sa façon de s’alimenter. Le chat est le premier à cacher des symptômes de mal-être. Grâce à l’historique qu’elle autorise, une application permet d’anticiper et de détecter les soins à apporter à l’animal », assure Audrey Lachaud, porte-parole de SurePetCare dont le SureFeed peut détecter jusqu’à 32 animaux… Attention cependant, cet appareil convient à des usages quotidiens, pas à une distribution sur le long cours, et notamment en cas d’absence du maître.

On le constate, l’offre de distributeurs de nourriture pour chats est plurielle. Du simple « bar à chats » à l’appareil connecté permettant d’alimenter de façon programmée une ou plusieurs bêtes tout en contrôlant leur santé, le marché pour ce type d’équipement est encore naissant. En France, c’est surtout via Internet qu’il se déploie. Moins dans les animaleries. « Si l’on est présents chez Truffaut ou Animalis, on constate que les vendeurs en animaleries ont besoin d’une formation spécifique. La détection de puce électronique, l’application… c’est encore un peu flou comme concept », reconnaît Audrey Lachaud de SurePetCare.

Même écho auprès de Catspad. « Un vendeur en animalerie est très compétent pour vendre du pet food , mais vendre de la technologie est encore un peu plus compliqué. Le marché évoluera. Aujourd’hui, le constat est que les gens qui cherchent des objets connectés pour les animaux vont sur Internet : ils sont technophiles et ne vont pas chez Jardiland. Pour nos clients, ce n’est pas un souci d’acheter en ligne. On est en direct avec eux, on peut expliquer la technologie, son intérêt pour la santé de l’animal », constate Julie Leleu de Catspad, qui a réalisé l’an passé un chiffre d’affaires de 300 000 €, soit un peu plus de 1 000 clients. Les perspectives sont enthousiasmantes.

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