Confinement : la télémédecine vétérinaire, une bonne idée ?

Alors que pendant cette période de confinement, tous les soins vétérinaires ne sont pas assurés, pourquoi ne pas se tourner vers la télémédecine vétérinaire ? Il faut savoir que, contrairement aux humains, la téléconsultation est illégale pour les animaux. On parle alors de téléconseil, de télésuivi ou encore de télérégulation. Explications.

Le Conseil des ministres s’est réuni le 8 avril pour discuter d’une possible autorisation de la télémédecine vétérinaire pour une période expérimentale de six mois. Toutefois, cette solution pour proposer une alternative aux propriétaires d’animaux pendant ce confinement n’a pas été validée. « Réglementer la télémédecine vétérinaire passera par un décret en Conseil d’État, ce qui amène, en termes de délai, à la fin du mois d’avril, au mieux », explique l’Ordre des vétérinaires, qui déplore cette décision dans un communiqué. Pourtant, alors que pratiquer la téléconsultation est toujours illégal pour les vétérinaires, de nombreux sites semblent proposer ces services depuis plusieurs années, soit par appel téléphonique, soit en vidéo. Les plateformes les plus connues sont LinkyVet, Daloavet, Dr Milou ou encore IllicoVeto.

« La loi interdit la téléconsultation en médecine vétérinaire. C’est-à-dire d’établir un diagnostic à distance et de faire des prescriptions. En effet, par définition, une consultation est un examen clinique, rappel Damien Médan, vétérinaire à la clinique Zatozte, dans les Pyrénées-Atlantiques. Par contre, ce qui est autorisé – et je le fais depuis 1 an via une plateforme – c’est le télésuivi. Après une opération, je contrôle l’évolution de la plaie ou de la cicatrice à distance. Et, si je le juge nécessaire, je demande à la personne de venir au cabinet. Je donne également des conseils à distance. C’est légal, que ce soit rémunéré ou non. »

En dehors du télésuivi, ce mode de pratique permet également de faire de la télérégulation. C’est en tout cas l’objectif de la plateforme Animoscope et de son nouvel outil gratuit, VetoCheck. Créé par une dizaine de vétérinaires, il permet d’orienter les propriétaires de chiens et de chats en fonction des symptômes qu’ils observent. « Cet analyseur de symptômes vous présentera les maladies les plus probables avec leur degré d’urgence. Il permet ainsi d’optimiser la chaîne de soins derrière car si une clinique reçoit trop de « bobologie », cela peut saturer les urgences et entraîner une moins bonne prise en charge », détaille Guillaume Ragetly, vétérinaire à Frégis et cofondateur d’Animoscope.

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