L’intelligence artificielle arrive dans les élevages

L’intelligence artificielle et le numérique promettent de révolutionner le métier de l’éleveur en l’accompagnant 24 heures sur 24 dans le suivi et la traçabilité des animaux. Des premières solutions ont été dévoilées au Space.

Tous les secteurs d’activité ont aujourd’hui un seul mot à la bouche : l’intelligence artificielle (IA). Le secteur agricole dont la filière porcine ne fait pas exception. Derrière ces deux mots se cachent différentes disciplines. La plus prometteuse semble être l’analyse d’images, primée par plusieurs Innov’Space et présentée par plusieurs sociétés au salon rennais. Cet engouement provient essentiellement des possibilités infinies qu’elles offrent à partir d’un seul et unique capteur devenu très bon marché et performant : la caméra. À cela viennent s’ajouter les progrès accomplis sur les réseaux de neurones artificiels qui constituent la forme d’IA la plus aboutie lorsqu’il s’agit de traiter des images. Les applications imaginées peuvent considérablement améliorer le quotidien des éleveurs. L’entreprise canadienne Ro-Main propose déjà des solutions de suivi et de comptage des animaux. Les équipementiers français ne sont pas en reste. Sodalec utilise l’analyse d’images pour aider aux respects des règles de biosécurité en étudiant les sens de passages des personnes et des véhicules. Copeeks fait le pari de l’analyse automatique du comportement des animaux en associant l’image et les paramètres d’ambiance. Mais face à cet engouement, il faut garder les pieds sur terre : le faible niveau de maturité de ces technologies n’offre qu’un aperçu de l’étendue de leurs possibilités, sans pour autant convaincre les éleveurs de franchir le pas, du moins pour le moment.

D’autres solutions numériques s’installent dans le concret avec comme leitmotivs principaux la traçabilité et les performances techniques. Côté performances techniques, la numérisation apporte de nouvelles solutions de saisies automatiques, la possibilité de faire une GTE en continue ou encore la mise à disposition d’informations à l’échelle de l’animal. Ainsi, l’alimentateur Synaps, développé par Calipro, valorise les données individuelles des cochettes pour adapter leur plan de rationnement. De son côté, le Gouessant souhaite améliorer les performances techniques en analysant le comportement des animaux à travers des automates d’alimentation de précision. L’autre atout de la numérisation réside dans une meilleure traçabilité. Smart’Pharm, présenté par Asserva, est un exemple concret de ces outils qui assurent un suivi sans faille des traitements vétérinaires. Une exigence clairement énoncée par les consommateurs qui pourrait jouer en faveur de la production nationale, face aux risques de dérive que représentent les traités de libre-échange intercontinentaux.

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