Santé du troupeau : des outils digitaux pour faciliter le pilotage de la qualité du colostrum

Le service COQC (Conseil et Observatoire de la Qualité Colostrale) du laboratoire Virbac fait peau neuve. Rebaptisé DAY 1, l’outil s’est digitalisé dans le but de simplifier la saisie et le traitement des données aux utilisateurs. Les éleveurs peuvent ainsi suivre l’évolution de la qualité du colostrum de leur troupeau depuis leur ordinateur ou leur smartphone. La collaboration avec le vétérinaire d’élevage n’en est que facilitée.

 

<em class="placeholder">vaches et veaux en race charolaise</em>
DAY 1 “Mon Suivi” et DAY 1“Observatoire” offrent aux utilisateurs un pilotage complet et intuitif de la qualité colostrale.

© Virbac

Lancé en 2019, le service COQC (1) évolue et adopte désormais le nom de DAY 1, a annoncé le laboratoire Virbac à l’occasion d’une conférence tenue en octobre 2024. L’outil est désormais accessible sur téléphone, tablette ou ordinateur. Sans contrainte d’abonnement, DAY 1 se décline en deux niveaux : DAY 1 « Mon Suivi » et DAY 1 « Observatoire ».

Un rapport est envoyé au vétérinaire automatiquement à partir de 20 colostrums collectés

Avec DAY 1 « Mon Suivi », « l’éleveur, avec son téléphone d’un côté et un réfractomètre de l’autre, peut désormais enregistrer la qualité du colostrum à chaque vêlage », résume le laboratoire Virbac dans son dossier de presse. Chaque vêlage fait l’objet d’une fiche d’enregistrement, où l’éleveur doit renseigner des données complémentaires telles que la race, le rang de vêlage, la durée de tarissement, l’alimentation, la vaccination ou encore l’apport en oligo-éléments. « C’est une étape rapide et l’une des plus importantes », évoque Elsa Rimet, cheffe de produit Virbac France, qui assure que la saisie de ces informations prend moins d’une minute« Plus l’éleveur fournit des informations précises, plus l’analyse du système sera approfondie et pertinente », ajoute-t-elle.

Un observatoire regroupant plus de 10 000 colostrums pour se situer

À partir de 20 colostrums collectés, un rapport est automatiquement généré et partagé avec le vétérinaire. Le rapport est structuré en plusieurs catégories (tarissement, immunité, prévention). « Il est alors possible d’identifier les facteurs qui influencent la qualité du colostrum et de proposer, si nécessaire, des ajustements dans la gestion du troupeau pour améliorer les performances colostrales », poursuit le laboratoire Virbac. Les vétérinaires, venus partager leur expérience sur DAY 1, indiquent que le rappel des connaissances et la collecte de données spécifiques à chaque exploitation, couplés à l’utilisation d’un outil structuré qui trace l’historique des pratiques, créent un climat de confiance propice aux échanges sur des sujets sensibles tels que la santé animale et la performance des élevages.​​​​​

La seconde déclinaison, DAY 1 « Observatoire », pousse le curseur un peu plus loin. L’outil se décompose en plusieurs niveaux d’accès, en fonction de la collaboration que l’éleveur et son vétérinaire souhaitent mettre en place. Il va de la simple consultation des données colostrales en France jusqu’à la comparaison des résultats d’exploitation avec ceux de systèmes d’élevages similaires (ou entre deux saisons de vêlage de son propre élevage), sur l’appui de différents critères comme la race, la conduite alimentaire, la zone géographique, etc. « Cet outil collaboratif permet de se positionner dans les moyennes nationales ou régionales et de répertorier les nouvelles pratiques utiles aux exploitations qui en auraient besoin », résume le laboratoire Virbac.

Les fonctionnalités les plus complètes sont réservées à tous ceux qui sont inscrits à DAY 1 et qui ont la possibilité de coupler l’utilisation de l’observatoire avec celle de « Mon Suivi ». Les deux outils, qui sont complémentaires, offrent aux utilisateurs « un pilotage complet et intuitif de la qualité colostrale ».

La première et unique base de données en races allaitantes

En octobre 2024, « DAY 1 Observatoire » regroupait 10 400 colostrums analysés provenant de plus de 284 élevages, répartis sur treize races allaitantes et laitières (charolaise, aubrac, blonde d’Aquitaine, salers, limousine, prim’Holstein, montbéliarde, abondance, normande, tarine, simmental) avec une proportion légèrement plus élevée d’élevages allaitants. « Il s’agit de la plus grande base de données de qualité colostrale au monde, rapporte Thibault Devambez, vétérinaire responsable technique Virbac France. C’est également la première et l’unique base de données en races allaitantes, avec plus de 5 000 colostrums enregistrés. »

Premier constat, cet observatoire montre que la définition d’un bon colostrum a évolué. Plus de 75 % des colostrums laitiers recensés dans « DAY 1 Observatoire » affichent une concentration supérieure à 50 g d’IgG/L, qui était jusqu’alors la valeur de référence, selon des études menées en Amérique du Nord. « Cette base de données va être un véritable appui pour redéfinir ce qu’est un bon colostrum dans le cadre de nos pratiques spécifiques d’élevage en élevage laitier, d’une part, et en allaitant, d’autre part », reprend Thibault Devambez, qui insiste sur la dichotomie à considérer entre les deux productions.

En effet, les seuils de qualité du colostrum varient selon le type de production : pour un élevage laitier, un bon colostrum doit contenir au moins 82g d’IgG/L. Pour un élevage allaitant, le seuil recommandé est de 115g d’IgG/L.

(1) Le service COQC (Conseil et Observatoire de la Qualité Colostrale) a été mis en place dans plus de 200 exploitations françaises en partenariat avec plus de 60 cliniques vétérinaires. L’accent a été mis sur l’analyse des données collectées et l’enrichissement continu d’une base de données dédiée à la qualité du colostrum.

Un outil collaboratif

​​​​​​L’inscription au service DAY 1 « Mon Suivi » nécessite une invitation par email de son vétérinaire référent ou de sa clinique vétérinaire. « L’outil est accessible gratuitement à tous les vétérinaires partenaires. Plus de soixante-dix sont partenaires actuellement. Il n’y a pas de contractualisation en jeu, renseigne Thibault Devambez, vétérinaire responsable technique Virbac France. Cependant, les praticiens qui souhaitent accéder au service DAY 1 « Observatoire » doivent en échange contribuer à alimenter la base de données. »

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