Des jeunes pousses comme Tractive ou Invoxia permettent d’obtenir des informations sur la santé de son animal et de s’assurer qu’il ne s’échappe pas du domicile. Les datas collectées par les GPS intéressent aussi les spécialistes des assurances pour animaux.
Après les humains, les animaux vont-ils, à leur tour, porter en masse des « wearables », objets connectés. C’est la conviction de certaines start-up de la « pet tech » qui ont développé des objets connectés permettant de toujours garder un oeil sur les animaux.
En Europe, l’un des pionniers du marché est l’autrichien Tractive, qui assure avoir vendu plus de 500.000 appareils depuis sa création par des anciens d’Amazon (Michael Hurnaus) et de Runtastic (Florian Gschwandtner). La jeune pousse a développé un collier GPS pour chiens et chats « 100 % étanche et résistant aux chocs », grâce auquel le maître peut connaître la localisation de son animal de compagnie quasi en temps réel.
Rassurer les maîtres
L’utilisateur a la possibilité de déterminer les zones où sa boule de poils peut se déplacer librement. S’il sort du périmètre défini, un message d’alerte lui est immédiatement envoyé. Ce type d’outils est notamment utilisé par les personnes qui craignent que leur animal fugue après avoir sauté au-dessus de la barrière…
Plus globalement, les objets connectés permettent de connaître les secrets intimes de son animal. Quel propriétaire de chat ne s’est jamais demandé ce que faisait son félin domestique pendant ses longues échappées nocturnes ?
La start-up tricolore Invoxia a, elle aussi, développé des traceurs GPS pour animaux qui utilisent les réseaux bas débit de LoRaWan en France et Sigfox à l’étranger. « Nos produits pèsent 15 grammes », explique Amélie Caudron, sa patronne.
L’appareil fournit une mine de détails : dans son appli, le maître peut savoir pendant combien d’heures son chien a dormi, quand il a mangé, le nombre de fois où il s’est gratté, combien de kilomètres il a parcouru dans le jardin. « Les clients sont de plus en plus soucieux du bien-être de leur animal », poursuit Amélie Caudron.
Enjeux pour la santé
Les datas collectées par les traceurs GPS peuvent aussi intéresser les start-up qui proposent des assurances-santé pour animaux ou qui développent des services médicaux. Pour l’instant, les sommes investies dans les start-up spécialisées dans les objets connectés pour animaux restent modestes par rapport à d’autres verticales de la pet tech (nutrition, santé, etc.).
L’Américain Fi vient toutefois de lever 30 millions de dollars. L’un des grands enjeux pour les acteurs du secteur dans les prochaines années sera d’améliorer les appareils – notamment leur autonomie – pour toucher de nouveaux clients. Ce qui est valable pour les produits technologiques destinés aux humains l’est aussi pour les animaux : « Hardware is hard ! »
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